DE L’ACTU
Ou « Scène du monde »
Pas un instant à soi ou presque. C’est une tâche immense qui nous demande beaucoup d’énergie, de temps, de recherche que de s’occuper de ce que la société aime. Car elle aime tant de choses, elle déteste tant de choses, et cela change si rapidement. Mais on ne va quand même pas ignorer ou mépriser ce que tant de gens semblent priser. Vous avez raté quelque chose, vous n’êtes pas au courant ?
Tout ce qui bouge avantageusement, tout ce qui brille, tout ce qui est connu, toutes les promotions, tout ce qui est fait pour éveiller l’intérêt – événements, phrases choc – tout ce qui interpelle, tout ce qui excite les passions, l’imagination, bref tout ce par quoi la société qui n’est qu’un concept, qu’une idée, a l‘air d’être vivante et active. Cela avance, cela attire, cela fait tout pour être remarqué, pour captiver.
La curiosité, l’étonnement, la soif de vivre et de savoir qui caractérisaient l’enfant et en faisait une proie facile pour tous les professionnels de la représentation sociale se sont est transformés au mieux en intérêt ciblé pour faire réussir sa petite entreprise ou conforter sa cause ou ses idées, au pire en un simple «entertainment » pour tuer le temps.
Bingo, souvent, les volontés de la société, des autres, que l’on a appris à satisfaire autrefois trouvent des échos dans le bruyant charivari du monde dont la dernière des qualités est effectivement la discrétion. Mais cela les amplifie tant il est acté qu’un instant passé à s’occuper de soi ou à oublier le monde est un instant perdu.
Oui, la discrétion, c’est pour nous, le tintamarre, c’est pour lui.Tout l’apprentissage au monde, toute l’éducation a consisté, en effet, à pointer du doigt tout ce qui devait être un centre d’intérêt voire un sujet de devoir pour nous .
Euh je ne sais pas si j’ai de la peine pour tous ceux qui peinent pour suivre le rythme.
https://www.youtube.com/watch?v=7az9xNTqHCc